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Congrès Hortis : des débats sur l’eau et les sols à La Roche-sur-Yon

Réaménagée il y a une dizaine d’années, la place Napoléon est devenue à la fois le cœur de la vie urbaine de La Roche-sur-Yon, mais également un lieu d’animation et de sensibilisation à la biodiversité et à la nature en ville.

Près de 250 personnes se sont réunies mi-octobre dans la préfecture de Vendée pour le congrès de l’association, avec pour thème central « Végét’eaux, pour une ville durable ».

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Après Roanne (42) en 2022, les adhérents d’Hortis - les responsables d’espaces nature en ville, se sont retrouvés à La Roche-sur-Yon (85). Une ville de cœur pour la Vendéenne d’origine, Anne Marchand, actuelle présidente d’Hortis, qui avait remplacé en cours de mandat Pascal Goubier – fin 2022 –, amené à poursuivre sa carrière professionnelle hors de la fonction publique territoriale.

Rien de plus logique que d’avoir choisi cette préfecture au vu du thème retenu pour le congrès de cette année, l’eau et les végétaux, maillons indissociables pour une ville résiliente, sans oublier le sol… En effet, la collectivité possède un vaste territoire rural, avec près de la moitié de sa superficie en zone agricole, sept vallées fluviales et près de 1 000 zones humides et mares répertoriées.
C’est la stratégie globale de préservation de la biodiversité et de ses milieux naturels qui a valu à La Roche-sur-Yon d’être élue en 2021 Capitale française de la biodiversité.

En outre, la collectivité est attachée à développer aussi son patrimoine végétal urbain pour offrir un cadre de vie de qualité à ses habitants et aux touristes de passage, mais aussi pour préserver la biodiversité jusqu’en cœur de ville. Là encore, l’excellence est de mise puisque la ville possède le niveau 4 Fleurs du label du CNVVF depuis 2017 et a obtenu, en 2020, la Fleur d’or.

De gauche à droite, les signataires de la charte pour un capital végétal : Johan Gardon, directeur général adjoint pôle équipements et espaces publics de La Roche-sur-Yon, représentant l’AITF ; Michel Le Borgne, pépiniériste représentant Verdir, Catherine Muller, présidente de Valhor, Laurent Bizot, président de l’Unep, et Anne Marchand, présidente d’Hortis. (© YH)

Un manifeste pour le capital végétal

Avec une alternance de conférences, d'une table ronde et de visites de terrain toutes très riches, le congrès a permis d’aborder de nombreux sujets autour du thème de l'année, mais également sur l’évolution des métiers de la fonction publique territoriale et de l’offre de formations.

La deuxième partie a été marquée par la présentation d’un manifeste « Pour un capital végétal » soutenu par l’ensemble de la filière du paysage. Il enjoint les villes à développer leur capital vert au travers de neuf recommandations :
- végétaliser partout où cela est possible (espaces publics et privés) ;
- protéger et améliorer les sols en place ;
- conserver et valoriser la pleine terre ;
- parier sur la diversité végétale locale et adaptée ;
- allier efficacité des écosystèmes urbains et beauté des espaces de nature ;
- adapter les interventions et empêcher la minéralisation ;
- modifier les plans d’urbanisme pour lutter contre les îlots de chaleur, l’imperméabilisation, la perte de biodiversité, la pollution, le mal-être ;
- anticiper et apporter les ressources nécessaires, humaines, budgétaires et moyens ;
- conserver, faire évoluer et transmettre les savoir-faire.

Le congrès s’est achevé sur une longue conférence de Sylvain Grisot, urbaniste et fondateur de l’agence dixit.net, portant sur l’évolution de l’urbanisation en France et les solutions envisageables pour changer de braquet et proposer une ville du futur adaptée aux enjeux actuels et s’appuyant sur un urbanisme circulaire.

Les actes du congrès 2023 seront disponibles début 2024 auprès de l’association Hortis.

En 2024 dans le Doubs

En 2024, le congrès annuel sera accueilli au site de la Saline royale d’Arc-et-Senans (25). Ce joyau de l’architecture industrielle du XVIIIe siècle, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, est aussi classé espace naturel sensible et refuge LPO (Ligue de protection des oiseaux).
Il accueille depuis plusieurs décennies un festival de jardins éphémères qui fait la part belle aux apprenants de la filière paysage de la région.

En 2022, le site inaugurait le « Cercle immense », un grand projet de paysage porté par l’agence dijonnaise Mayot & Toussaint, associée à Gilles Clément, qui s’inspire de l’utopie du créateur de la Saline royale, l’architecte urbaniste Claude-Nicolas Ledoux.
L’ambition du Cercle immense est de placer l’or vert (en référence à la production historique du site, l’or blanc) au centre de la Saline, en déployant un vaste jardin dédié à la compréhension des enjeux environnementaux d’aujourd’hui et permettant de souligner le rôle central du végétal.

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